Homo Sapiens is not for sale

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HOMO SAPIENS SAPIENS is not for sale


Largement inspiré des portraits de la renaissance italienne et flamande, c’est la recherche d’une donnée initiale : d’où vient la puissance d’un regard, sa profondeur, sa lumière ?
Une réponse proposée par Homo Sapiens est que le visage constitue un espace émotionnel infini et instable. Dans cet espace instable où nous nous projetons, tout devient interrogation, réalité et vécu.
Avec force et humilité, Homo Sapiens est aussi la volonté de replacer l’humain au cœur des choses, lui rendre ce qui lui est enlevé jour après jour, petit à petit.
Ces visages photographiés (sans artifices ni retouches) comme des paysages donnent à voir ce que notre époque tend à nous faire oublier : l’unicité de l’individu, la valeur infinie des êtres, la chaire, le sang, le temps qui nous marque et nous emporte, l’amour et la haine.

« L’Autre est une moyenne.
Nous le percevons comme un ensemble de données uniques et fluctuantes : données émotives, physiques et sociales.
Cette perception est digérée pour produire l’individu que nous retenons : une valeur moyenne dans laquelle toutes ses composantes coexistent. Cette valeur moyenne, englobe l’individu dans un tout sacré.
Que voyez-vous lorsque seul le visage existe - dans son intégrité et sans artifices ?
Que voyez-vous lorsque sont préservés l’écriture de l’âge dans la chaire, la topographie du visage, la lumière des regards?

Cette série part d’un postulat simple : l’altérité renvoie à la perception que l’on a de soi, l’Autre devient miroir. A titre personnel, il s’agit aussi une réaction immune, une réaction de rejet de cette imagerie en prolifération : images d’une humanité désincarnée et décharnée, aux regards vides, aux peaux minérales. Images d’une humanité productiviste et performante

Que reste-t-il de nous lorsque nous échappons à la plastinisation de nos corps par le marketing et les écrans tactiles - lorsque rien n’est effacé?
Qu’advient-il lorsque l’Autre échappe à son environnement matériel ou géopolitique ?
À l’origine de la série Homo Sapiens, il y a une quête.

C’est l’expérience que je vous invite à vivre :
Se plonger dans un regard.
Fermer les yeux.
Ne rien oublier. »